Il existe aujourd’hui 3 parkings voitures KorriGo sur toute la Bretagne :
- Saint-Brieuc (90 places)
- Guingamp (35 places)
- Morlaix (71 places)
Ces parkings ont la spécificité d’être mise gratuitement à la disposition des abonnés TER BreizhGo, sous réserve de disposer d’une carte KorriGo en cours de validité et d’être inscrit au service.
Ils sont accessibles 7j/7 et 24h/24.
L’inscription au service nécessite de contacter TER BreizhGo par téléphone (service gratuit). L’opérateur viens vérifier « manuellement » qu’un abonnement TER soit bien effectif. Si tel est le cas, le numéro de sa carte KorriGo est ensuite transmis à un tiers prestataire (Kisio), qui se charge d’activer le droit d’accès au parking. Ce droit n’est valable qu’1 an et nécessite donc renouvellement à la fin de cette période. À noter qu’il n’existe pas de moyen pouvant notifier à l’usager que la fin de validité de son autorisation approche. Ce dernier doit donc l’anticiper, ou bien à défaut le renouveler après s’être retrouvé en impossibilité d’accéder au parking.
Ces 3 parkings ont émergé d’une volonté politique de la Région née il y a quinze ans (et aujourd’hui questionnée), de pouvoir faciliter le stationnement voiture pour les abonnés du TER, avec un principe de gratuité du parking pour les usagers du quotidien.
Les 3 parkings précédemment cités ont donc vu le jour dans les années qui ont suivies, il y a à peu près 10 ans.
Pour convaincre les collectivités locales de la mise en place de ces parkings, la Région a opté pour une incitation financière : pour tout projet de réalisation de parkings voitures, sa participation financière est conditionnée à la mise à disposition d’un certains nombres de places, entre 50 et 100 selon les gares, à destination de ce dispositif.
L’aménagement et l’entretien du parking reste à la charge de la collectivité. La Région est propriétaires des barrières, qu’elle finance par ailleurs, qui sont ensuite installées et maintenues par G&C.
Par ailleurs, l’adhésion à ce service ne garantit pas à 100% une place disponible.
Ce service pose aujourd’hui question. Déjà à l’époque, les négociations avec certaines collectivités ont pu être difficiles, étant donné que le dispositif pouvait venir s’heurter aux volontés locales de réduire l’usage de la voiture pour venir à la gare, notamment par le développement des réseaux de transports en communs ou par les modes doux.
Aujourd’hui, à l’heure ou les parkings sont de plus en plus saturés aux abords des gares bretonnes – 1/3 des parkings voitures sont saturés ou proches de l’être en 2024, et ou l’ambition politique est de réduire le recours à la voiture pour se rendre en gare (au regard notamment de la saturation), l’existence de ce type de service est donc remise en cause.
En effet, la possibilité d’avoir une place (assurée ?) aux abords de la gare, et ce de manière totalement gratuite, n’incite pas aux changements de comportements des usagers qui utilisent ce service, qui potentiellement pour une partie d’entre eux au moins pourrait recourir à d’autres solutions, au détriment d’usagers aujourd’hui contraints de recourir à l’utilisation de leur voiture pour se rendre en gare.
Il n’existe pour l’heure pas d’évaluation de ces parkings, d’où l’intérêt, en plus des données brutes de validation, de se rendre sur place pour rendre compte de leur fonctionnement, de leur satisfaction ou non, et des utilisations qui en sont faites.