Il existe aujourd’hui 31 gares équipées d'abris vélos sécurisés KorriGo sur toute la Bretagne :
Auray :
Bannalec : 23 places vélo
Brest* : 100 places vélos classiques + 9 vélos cargos
Châteaubourg* : 80 places vélos
Combourg : 30 places vélos (dont 4 places avec bornes de recharge VAE et 1 place vélo cargo)
Dol de Bretagne : 44 places vélos
La Gouesnière-Cancale : 20 places (dont 3 Bornes VAE)
Guingamp: 36 places vélos (dont 4 Bornes VAE)
Guichen : 24 places vélos
Hennebont : 39 places vélos
Janzé : 34 places vélos + 6 places 2 roues motorisés
Landerneau :
Lorient* : 80 places vélos
Lamballe : 39 places (dont 4 bornes VAE)
Messac Guipry:
Montauban-de-Bretagne : 30 places vélos + 10 places trottinettes
Montfort-sur-Meu : 42 places vélos
Montreuil-sur-Ille : 42 places vélos (dont 4 bornes VAE)
Morlaix :
Rennes :
Pontchaillou* : 36 places vélos
Gares* : 556 places vélos
La Poterie* : 60 places vélos
Quimperlé: 36 places vélos
Rosporden : 20 places vélos
Saint-Brieuc* : 200 places vélos
Saint-Malo : 48 places (dont 4 bornes VAE)
Saint-Médard-sur-Ille : 19 places vélos (dont 4 places avec bornes de recharge VAE)
Saint-Germain-sur-Ille : 22 places (dont 3 bornes VAE)
Servon-sur-Vilaine : 20 places vélos
Vannes : 48 places vélos
Vitré :
Le graphique reflète la forte dynamique de déploiement des parkings vélos KorriGo entre 2021 et 2024.
Les données d’habilitation des parkings vélos KorriGo révèlent une forte disparité entre les sites. Sur les 28 parkings étudiés, le total cumulé atteint 1 454 habilitations, soit une moyenne d’environ 52 habilitations par site. Toutefois, cette moyenne est fortement tirée vers le haut par quelques parkings très fréquentés, à commencer par Châteaubourg, qui enregistre à lui seul 363 habilitations. (25% des habilitations).
À l'autre extrémité du spectre, on va avoir certains sites qui se distinguent par leurs niveaux d'habilitations très faibles : Rosporden (6), Bannalec (4) et surtout Montreuil-sur-Ille, avec une seule habilitation enregistrée, qui constitue un cas particulier, puisque mis en service en janvier 2025, donc hors des données disponibles.
La majorité des parkings se situent dans une fourchette intermédiaire, entre 20 et 50 habilitations.
La fréquentation des parkings vélos KorriGo reste globalement modeste, avec un taux d’occupation moyen autour de 14 %.
On observe cependant une progression lente mais continue entre 2022 et 2024, qui témoigne d’une appropriation progressive du service, en particulier pour certains parkings dont la mise en service est encore récente et dont la montée en charge reste en cours. Malgré cette évolution encourageante, l’usage de ces équipements demeure encore très marginal, avec des taux d’occupation largement inférieurs à 25 % dans la majorité des cas.
Certains abris se distinguent, comme celui de Vannes, Montfort-sur-Meu ou Auray Nord.
Malgré une montée en charge progressive observée entre 2022 et 2024, l’usage des parkings vélos sécurisés KorriGo demeure globalement faible dans la majorité des sites étudiés. Cette situation ne semble pas s'expliquer par un défaut de localisation – les équipements sont, dans l’ensemble, bien placés et visibles – mais plutôt par un ensemble de freins liés aux usages, aux perceptions et aux habitudes des cyclistes.
Il faut également rappeler que dans certaines gares, la part modale du vélo reste aujourd’hui extrêmement faible, ce qui limite mécaniquement le potentiel de fréquentation de ces stationnements sécurisés. On a donc un paradoxe ou tant que la pratique reste marginale, l'équipement est sous-utilisé donc apparaît comme surdimensionné, mais sans équipement, le développement de la pratique peut également être limité, même si ce n'est pas toujours la solution privilégiée de stationnement.
Plusieurs points qui ressortent des années qualitatives et/ou quantitatives que j'ai pu réaliser :
Accessibilité et praticité immédiate
De nombreux cyclistes semblent privilégier la rapidité d’accès : les arceaux situés à proximité immédiate des quais permettent de descendre de son vélo et de le garer en quelques secondes, sans badge ni procédure.
Les abris sécurisés imposent plusieurs étapes : badgeage, ouverture de porte, rangement du vélo, verrouillage, fermeture… Ce déroulé peut être jugé trop contraignant au quotidien, en particulier par des usagers pressés ou habitués.
Rôle limité du critère de sécurité
La sécurisation du vélo ne semble pas être un levier déterminant pour tous, avec parfois même une perception plutôt sereine du risque de vol dans certaines gares, avec des usagers qui laissent des vélos avec sacoches, casques, etc sans forcément de cadenas renforcés attachés sur des arceaux ouverts.
Le confort d'usage immédiat peut ainsi l'emporter sur une garantie de sécurité supplémentaire.
La préférence pour d'autres solutions de stationnement
Lorsqu'ils existent, les box individuels semblent parfois plus utilisés, sûrement puisqu'ils viennent offrir un compromis plus simple et rapide, sans badgeage ni inscription à un service.
L'inscription pourrait (à approfondir) représenter une étape supplémentaire que tous ne prennent pas forcément le temps de faire, en lien notament avec les précédents points et un bénéfice perçu par forcément plus fort.
Montée en charge encore en cours
Notamment pour plusieurs parkings mis en service plutôt récemment, et donc pour lesquels il faut un certains temps pour trouver leur public.
L'absence de fréquentation significative ne se traduit pas forcément par un échec pur et dur, mais aussi par une phase d'appropriation et de transition. L'arrivée de nouveaux usagers du vélo, aux attentes peut-être plus importantes, notamment en matière de sécurité, pourrait permettre des niveaux de remplissage plus importants.
Environnement cyclable parfois peu encourageant
On a encore dans de nombreuses gares des conditions de rabattement en vélo qui restent peu favorables, avec l'absence d'aménagements dédiés, des axes très passagers et peu sécurisés, et donc qui découragent de l'usage du vélo en amont, indépendamment de l'abri vélo en lui-même.
Faible fréquentation ferroviaire
Certaines gares présentent une fréquentation ferroviaire assez faible. C'est notamment le cas de Bannalec, qui en 2023 comptait environ 60 voyageurs/jours, donc le potentiel de rabattement à vélo reste donc mécaniquement limité. Le remplissage d'un abri sécurisé qui représente à lui seul un tiers de la fréquentation quotidienne de la gare apparaît donc limité.